Seven & i affirme que Couche-Tard sous-estime les risques liés à son offre

Un dépanneur Couche-Tard à Montréal le vendredi 5 octobre 2012. LA PRESSE CANADIENNE/Graham Hughes

MONTRÉAL - La société mère japonaise de 7-Eleven, Seven & i Holdings, affirme qu'Alimentation Couche-Tard minimise les risques liés à son offre d'achat.

Dans deux documents, Seven & i rappelle que la proposition de Couche-Tard constitue une acquisition transfrontalière transformatrice impliquant des obstacles réglementaires importants, contrairement aux autres transactions conclues par l'exploitant québécois de dépanneurs.

L'entreprise japonaise assure qu'elle collabore avec Couche-Tard pour évaluer les cessions potentielles afin d'accroître ses chances de satisfaire les autorités américaines en matière de concurrence et de contrer toute éventuelle contestation judiciaire.

Elle précise toutefois qu'elle ne conclura pas une transaction sans voie de clôture claire, qui pourrait laisser l'entreprise dans une situation de «vide de valeur» pendant plusieurs années.

«Nous avons insisté pour que l’approbation réglementaire antitrust soit clairement obtenue dans un premier temps, et ce, pour une seule raison: une transaction qui ne se conclut pas n’est pas une transaction, et elle détruira la valeur actionnariale», martèle Seven & i dans un communiqué.

Couche-Tard a indiqué plus tôt ce mois-ci croire qu’il y avait une voie claire vers l’approbation réglementaire aux États-Unis et avoir déjà travaillé avec succès avec les organismes de réglementation américains et d'autres pour obtenir l’approbation des transactions.

«Nous avons répété à plusieurs reprises au cours des derniers mois que nous avions l’intention d’être amicaux et persévérants dans la poursuite d’une transaction qui, selon nous, est dans le meilleur intérêt de toutes les parties prenantes», précise Couche-Tard.

En octobre, Seven & i a confirmé avoir reçu une proposition révisée et non contraignante de la part de Couche-Tard, dont la valeur, selon des informations dévoilées par des médias, s'élevait à 47 milliards $ US, soit environ 22 % de plus que son offre déposée en août.

Une proposition de rachat de Seven & i par sa direction, présentée par un membre de la famille qui a contribué à la création de l'entreprise, a échoué le mois dernier, faute de financement.

Entreprise dans cette dépêche: (TSX:ATD)

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